A l’école brésilienne
Sur ses papiers d’identité ne figurent que deux mots : « Victor Verchere ». Mais quand il le peut, lui choisit d’y ajouter « de Lima », le nom de sa mère brésilienne. Un exemple simple, qui met en lumière l’importance de la double culture du jeune homme de 27 ans, élevé en France par une femme sud-américaine.
C’est d’ailleurs avec elle que Victor Verchere a découvert les arts martiaux mixtes, à la télévision, en suivant certains combattants de Brasilia, la ville dont il tire ses origines. « J’ai commencé le MMA en 2012, et c’est vite devenu une passion. Du coup, en 2015, j’ai décidé de m’y mettre à fond, en allant m’installer au Brésil. » Un retour aux sources dans la capitale, où il conserve encore quelques attaches familiales. « Là-bas, je vivais un peu comme tout le monde, je n’étais pas avec les gens aisés. Comme j’étais venu pour le sport, je n’avais pas de travail, et j’ai commencé par nettoyer la salle où je m’entraînais, histoire de gagner un peu d’argent. Au fur et à mesure, j’ai progressé, et j’ai fini par y donner des cours. »
« L’objectif, c’est de gagner mon combat. On réfléchira après. »
Entre 2015 et 2020, le Franco-brésilien a pu perfectionner son MMA dans l’un des berceaux des arts martiaux. « La philosophie d’entraînement est vraiment différente. On s’entraîne dur, on fait des très gros sparrings. C’est un peu à l’ancienne, mais l’ambiance est vraiment chaleureuse. » Satisfait de son expérience, notamment marquée par des débuts professionnels dans la cage, Victor Verchere a finalement choisi de rentrer en France après cinq ans passés sur place, plus que jamais attaché à sa double nationalité. « Avant de partir, quand j’étais en France, je me sentais Brésilien. Sur place, je me suis senti Français. Et maintenant, je sais que l’un ne va pas sans l’autre. » Combattant complet, formé au MMA avant tout autre art martial, le licencié du Phoenix Cross Fight construit maintenant sa carrière sans prise de tête. « Je fais les choses au jour le jour. L’objectif, c’est de gagner mon combat. On réfléchira après. »