Il n’est jamais trop tard pour changer de direction. À 42 ans, et après une carrière accomplie de boxeuse -notamment couronnée par un titre de championne de France-, Elsa Hemat a choisi de se lancer dans une nouvelle aventure. Qu’importent l’âge, le risque et le jugement, la Française est désormais une combattante de MMA, et compte bien se faire une place dans la cage. « Je ne fais pas ça juste pour dire que j’ai testé. J’y vais avec l’objectif de faire une performance ! » Son tout premier combat, remporté par K-O, laisse entrevoir autant de promesses que d’axes de progression. « J’ai participé à mon premier stage de lutte en 2019, donc forcément, c’est impossible de rattraper quelqu’un qui fait ça depuis une dizaine d’années. Pour tous mes combats de MMA, la stratégie, ce sera de rester debout, je ne dévoile aucun secret en disant ça ! »
« Il ne faut pas laisser passer cette chance »
D’autant que dans son domaine, la Martiniquaise a des arguments à faire valoir. Initiée aux arts martiaux par le karaté, Elsa Hemat a ensuite basculé vers le kick-boxing, où elle totalise aujourd’hui plus de 120 combats, entre les circuits amateurs et professionnels. « À l’époque, pour améliorer mon jeu, je me suis mise à la boxe anglaise, et j’ai beaucoup aimé ! Donc ces derniers temps, j’ai surtout combattu en anglaise. » Point d’orgue de cette dernière carrière sur les rings, elle a décroché, fin 2021, le titre de championne de France des super-légers. Un palmarès flatteur, qui semble trouver une suite dans la cage. « En MMA, les sensations sont décuplées. Quand j’ai mis mon premier K-O, j’ai bien ressenti l’impact au niveau des poings. C’était dingue, je donnerais tout pour revivre ça. J’ai encore beaucoup de choses à assimiler, mais je ne veux pas perdre de temps. Il ne faut pas laisser passer cette chance. »