Deux carrières en une
À l’origine, c’est pour effacer ses lacunes que Wilson Varela a débuté les entraînements de kick-boxing. Des années de travail plus tard, la boxe pieds-poings est devenue la principale force du Portugais, et son moyen de faire la différence dans la cage.
À regarder Wilson Varela bouger et frapper dans l’octogone, on pourrait s’imaginer qu’il a été biberonné au kick-boxing. En réalité, c’est tout l’inverse, car sa discipline de formation, c’est le sambo. « J’ai commencé vers 16 ans, et directement après, je me suis mis au pancrace. Comme je me débrouillais bien, j’ai fait quelques combats professionnels, mais j’ai tout arrêté en 2016, pour repartir de zéro », retrace le Portugais de 27 ans. En cause, son striking défaillant. « Au sol, je me débrouillais bien, mais debout, c’était très compliqué. » Retour aux bases, et au travail de l’ombre dans les salles de boxe pieds-poings. Déterminé, Wilson Varela débute alors une nouvelle carrière en kick-boxing, ponctuée d’une trentaine de combats professionnels. Au total, l’interruption aura duré plus de cinq ans, puisque ce n’est qu’en 2021 que le jeune talent se redirige vers le MMA, métamorphosé. « En réalité, je ne me sentais pas encore prêt. Mais maintenant, debout, je suis très sûr de moi », explique l’élève de Jean-Michel Foissard, au Marseille Fight Club.
« Un champion ne se plaint jamais »
Un temps en grande réussite dans la cage, il joue ensuite de malchance, et encaisse plusieurs revers. Son dernier coup dur, une entorse de la cheville en plein combat. « Mais comme on dit, un champion ne se plaint jamais. C’est fait, c’est écrit, il ne faut pas se trouver d’excuses. » Une bonne mentalité pour un jeune homme intelligent, quadrilingue, qui tire son éducation des trois cultures dans lesquelles il a grandi. « Je suis né au Cap-vert, mais j’ai passé mon enfance au Portugal. Et à 15 ans, je suis finalement arrivé en France. Quand je suis venu, j’ai quitté toute ma vie du jour au lendemain. J’allais intégrer le centre de formation du Sporting Portugal, le club de Ronaldo, mais je voulais absolument aller vivre avec mon père et mon frère, donc je suis parti. » Il aurait pu avoir une toute autre carrière, mais se satisfait aujourd’hui pleinement des arts martiaux, même si « le MMA ne paie pas encore toutes les factures ». Alors il alterne : coach sportif le matin, combattant l’après-midi. « J’arrive à jongler entre les deux, donc tout va bien. »