Dans le monde des arts martiaux, Alexis Fontes (32 ans) a tout connu, ou presque. Alors qu’il combattra prochainement pour le titre mondial d’HEXAGONE MMA, le Français s’avance avec l’expérience de quinze années passées au plus haut niveau, et ce, dans plusieurs disciplines différentes. Pratiquant de judo depuis sa plus petite enfance, Alexis Fontes s’est d’abord illustré sur les tatamis, au point d’intégrer rapidement l’élite du pays. « J’ai participé à plusieurs tournois internationaux. En équipe de France, il m’est même arrivé de m’entraîner avec Teddy Riner ! Mais en 2015, je me suis fait une rupture des ligaments croisés du genou, et je ne suis jamais vraiment revenu. La jeunesse avait poussé, je ne prenais plus de plaisir, et il me fallait des nouveaux défis. » Alors, Alexis Fontes s’est essayé au grappling… Résultat : une première saison exceptionnelle, conclue par trois podiums aux championnats de France, d’Europe et du monde. Un véritable coup d’éclat. « Je ne comprenais pas ce qui se passait, je grillais la priorité en équipe de France à des mecs qui s’entraînaient depuis dix ans ! »
« Mon sol est un point fort, c’est indiscutable »
Mais aujourd’hui, malgré une armoire à trophées bien garnie, la parenthèse grappling est définitivement refermée. À 32 ans, Alexis Fontes a choisi de se consacrer pleinement au MMA, pour tenter de briller dans une troisième discipline différente. Pour autant, le Rémois ne s’est pas totalement réinventé. Spécialiste de la préhension, il a su transférer ses qualités dans la cage, et enchaîne maintenant les victoires par soumission avec une facilité déconcertante. Preuve en est : 100 % de ses succès ont été acquis dans le premier round, une rareté ! « Mon sol est un point fort, c’est indiscutable, mais il n’est pas encore totalement adapté au MMA. J’ai fait 24 ans de judo, donc j’ai des réflexes ancrés en moi que je dois faire évoluer. » La marge de progression est grande, et Alexis Fontes ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, car désormais, le MMA est au centre de sa vie. « En plus de ma carrière de combattant, je gère maintenant une salle d’entraînement de 800 m² à Reims. Ça me demande beaucoup de temps, mais je m’accroche. Je vais aller chercher cette ceinture ! »