Virage à angle droit
Ancien gardien de but de haut niveau, Maxime Fondop a réussi une transition express vers le MMA. Gros travailleur, il fait maintenant parler son pouvoir de K-O dans la cage.
Les gants rembourrés ont toujours fait partie de sa vie, mais depuis trois ans, leur usage a radicalement changé. Maxime Fondop, 28 ans, a réussi la prouesse de passer de footballeur professionnel à combattant de MMA, sans bagage spécifique dans les sports de contact.
Pour lui, gardien de but de formation, le plan de carrière était tout tracé : intégrer un club professionnel, pour ainsi vivre du ballon rond dès son adolescence. Un pari qu’il a réussi, sans pour autant atteindre ses objectifs personnels. Après des débuts au sein des équipes jeunes du Stade de Reims, club de première division, il s’est progressivement mué en globe trotteur, transitant du niveau semi-professionnel français à l’élite finlandaise, en passant par la réserve du prestigieux Standard de Liège, en Belgique. « À côté de ça, j’ai toujours été passionné par le MMA et la boxe. Je suis très inspiré par des types comme Mike Tyson. Donc à 25 ans, je me suis dit que si je voulais tenter quelque chose, c’était maintenant ou jamais. »
« Je sais que j’ai encore une grosse marge de progression »
Avec pour seule expérience martiale une année de karaté, Maxime Fondop prend alors le virage à angle droit, et repart de zéro au SDCL Center de Maurepas, dans les Yvelines, sous la tutelle de Yann Lamothe. « Je me suis entraîné dur, j’ai rattrapé le temps perdu », explique-t-il aujourd’hui, modeste et travailleur. « Mon niveau devient correct, mais je sais que j’ai encore une grosse marge de progression. » Poids lourd particulièrement physique, l’ancien footballeur s’est construit en MMA sur la base du kick-boxing, dont il s’est découvert une passion. Et les résultats sont là, puisque lors de ses trois combats professionnels, entre 2021 et 2022, il s’est à chaque fois imposé grâce à ses poings avant la limite. « Je me suis parfois dit ‘si j’avais commencé les sports de combat à 15 ans, peut-être que…’ Mais il ne faut pas penser comme ça », s’ouvre Maxime Fondop. « Même si le foot ne m’a pas apporté tout ce que je voulais, ça m’a fait évoluer. Par exemple, j’ai appris la rigueur du travail, qui fait qu’aujourd’hui je me lève tôt, et que je ne rate pas un entraînement. Et il y a beaucoup d’autres aspects qui me servent encore maintenant : la gestion de la pression, la condition physique… En fait, je ne regrette rien. »