Malgré une carrière construite avec peu de moyens, Cédric Severac n’a cessé de perfectionner ses compétences martiales au cours des vingt dernières années. Boxeur spectaculaire, doté d’une grosse puissance de frappe, il entend montrer ses progrès le 28 juillet prochain, lors d’HEXAGONE MMA 10.

« Si j’écrivais un livre sur ma carrière, on ne me croirait même pas. » À 39 ans, la vie sportive de Cédric Severac déborde d’anecdotes, toutes plus marquantes les unes que les autres. Il faut dire que le Castrais, pur produit du sud-ouest, arpente le circuit martial français depuis plus de deux décennies. Alors forcément, les coups d’éclat et les galères se comptent par dizaines, d’autant que dans sa région natale, tout autre sport que le rugby est remisé au second plan. « Ici, c’est la capitale mondiale du rugby, et pour les combattants, ça a toujours été difficile. Pendant un moment, l’été, je n’avais pas de salle ouverte : j’ai préparé des combats importants dans un garage de 9m2 ! Donc maintenant, pour dynamiser le MMA local, je fais exprès de m’entraîner dans le coin, afin de montrer que même en restant chez nous, on peut rivaliser avec les meilleures équipes du pays. »

« Mon gros point fort, c’est la boxe anglaise »

Sa carrière, Cédric Severac l’a construite avec peu de moyens, enchaînant les déplacements dans des clubs voisins, et effectuant parfois plus de 1000 kilomètres dans la journée pour aller combattre. « On partait en fourgon le samedi pour combattre le samedi soir, et on rentrait dans la nuit pour être de retour au chantier le lundi matin », se remémore-t-il, heureux d’avoir vécu une époque inimaginable pour les jeunes pousses d’aujourd’hui. « Tout ça, ça demande énormément de sacrifices, mais je l’ai fait par passion. » Attiré par le combat depuis son adolescence, Cédric Severac n’a jamais voulu se cantonner à une seule discipline. Boxe, muay thaï, kempo, bare knuckle… Le Sudiste a évolué au gré de ses envies, se construisant, par la même occasion, un bon style de striker. « Mon gros point fort en MMA, c’est la boxe anglaise. Je peux éteindre un éléphant avec ma droite ! En revanche, j’ai longtemps traîné un manque de niveau en lutte et au sol. Mais je corrige ça, et ça va beaucoup mieux. » Paré pour un nouveau défi.