Chez les poids lourds, tout peut aller très vite
Alors qu’il vient de passer la trentaine, Anthony Morel débute sa carrière dans les arts martiaux mixtes avec l’objectif de « prendre un maximum de plaisir ». En bon compétiteur, le Français ne peut toutefois pas renier les « rêves de grandeur » qui se glissent dans son esprit au moment d’aborder ce nouveau défi. « Forcément, j’y pense ! Je sais que chez les poids lourds, tout peut aller très vite, beaucoup plus que dans les autres catégories. » Il nuance : « actuellement, je n’ai pas assez de recul pour annoncer des ambitions élevées, donc je garde les pieds sur terre ». Pourtant, les raisons d’y croire sont nombreuses. Sacré champion de France de lutte libre, vice-champion de France de lutte gréco-romaine et multiple médaillé en grappling, Anthony Morel dispose d’un gros bagage dans les disciplines de préhension, qui constituent un excellent socle de compétences. Et au regard de sa première victoire en MMA, acquise par coup de coude retourné, le striking ne semble pas non plus être une grosse lacune.
« Je pratique avec les meilleurs de l’île »
Lutte, sol, boxe… La suite logique était évidemment d’entrer dans la cage. D’ailleurs, cette transition vers les arts martiaux mixtes prend ses racines sur l’île de la Réunion, à 10 000 kilomètres de Paris, où Anthony Morel est né, vit, et s’entraîne encore, malgré des infrastructures bien moins développées que dans la capitale. « Ce ne sont pas des salles de pointe, et il n’y a pas de gros clubs de MMA. Mais on a d’excellentes écoles de lutte, de sol et de boxe, donc je pratique avec les meilleurs de l’île dans chaque discipline ! » Et même si pour lui, les arts martiaux ne représentent pas encore un emploi à temps plein, Anthony Morel s’y consacre sans compter, conscient de ce que la pratique sportive a pu lui apporter. « Le sport m’a énormément aidé. Disons que je n’étais pas un enfant de cœur, et que ça m’a permis d’avoir une meilleure hygiène de vie, ainsi qu’un comportement adapté. J’en suis la preuve vivante. »