Depuis quelques années, les combattants originaires du Caucase ont le vent en poupe. Né en Tchétchénie, Shamil Uvaysov s’inscrit justement dans cette nouvelle vague de lutteurs, qui investissent avec succès les cages des événements de MMA. « J’ai grandi là-bas, et je suis arrivé en Belgique en 2009 pour trouver une vie meilleure », retrace le jeune homme de 27 ans. Animé par le rêve de devenir combattant professionnel, Shamil Uvaysov a donc fait la synthèse de ses différentes influences, pour se construire un style redoutablement efficace, alliant la lutte des pays de l’est à la boxe pieds-poings typique de l’ouest de l’Europe. « J’ai commencé une carrière professionnelle de kick-boxing et de muay thaï, donc je suis très dangereux debout ! Mais à côté, j’ai littéralement grandi en pratiquant la lutte : je m’entraîne depuis que j’ai six ans, c’est ça mon principal point fort. »

« Je n’ai peur de personne, j’affronte tout le monde »

Outre les techniques de préhension, Shamil Uvaysov tire également son mental de ses origines tchétchènes. Issu d’une région où le courage est roi, il met un point d’honneur à accepter toutes les offres de combat, qu’importe le niveau de l’adversaire. « Je n’ai peur de personne, j’affronte tout le monde ! Certaines fois, ça a pu me faire défaut, mais c’est aussi comme ça que je me suis formé. » Justement, son prochain défi n’est pas le moins aisé. Opposé à Nabil Haryouli, star naissante du MMA marocain, Shamil Uvaysov devra se surpasser pour faire tomber un athlète encore invaincu dans la cage. « C’est un moment très important pour moi, c’est l’occasion de passer un cap », anticipe-t-il. Confiant, le Belge ne doute pas une seule seconde de sa victoire, sûr de ses forces et de sa préparation. « Je m’entraîne dans la meilleure salle du pays, avec les meilleurs partenaires du pays ! »