Voyager pour progresser
Globe-trotteur, agriculteur, combattant professionnel… À seulement 31 ans, Kevin Simon Cesari cumule les casquettes et les anecdotes. Revenu à son meilleur niveau après un grave accident de voiture, le Corse d’origine avance maintenant sans complexe, déterminé à réussir ses débuts dans la cage d’HEXAGONE MMA, le 4 août prochain aux Arènes de Béziers.
Kevin Simon Cesari n’a ni salle de sport ni entraîneur fixe. Pour progresser, il sillonne la France à la recherche de savoir et de tuteurs d’expérience. « Pendant mon enfance, j’ai été baladé sans cesse. Donc aujourd’hui, je ne sais faire que ça, bouger », résume le combattant de 31 ans. Il faut dire que dès sa naissance, de l’autre côté de l’Atlantique, ce Corse d’origine a multiplié les allers-retours entre le Canada, les États-Unis et l’île de Beauté. « Mes parents avaient la bougeotte, donc pendant longtemps, j’ai alterné entre la vie de citadin et la tranquillité de la Corse. C’est ça qui a fait ma force, et qui a forgé mon caractère. » Les arts martiaux, aussi, ont sans nul doute participé à sa construction personnelle. Initié très jeune au karaté, pour canaliser un tempérament bagarreur, Kevin Simon Cesari s’en est pris de passion, au point d’intégrer l’équipe de France, et de cumuler plusieurs médailles internationales. Finalement, après des détours par le full-contact et le jiu-jitsu fighting, les arts martiaux mixtes se sont imposés comme une évidence.
« On m’a dit que je ne pourrais plus faire de sport »-
« Officiellement, j’ai commencé le MMA il y a huit ans, mais entre temps, j’ai eu quelques problèmes à cause d’un très grave accident de voiture », retrace Kevin Simon Cesari. « On m’a dit que je ne pourrais plus faire de sport, que je ne pourrais plus exercer mon métier d’agriculteur… Mais j’ai fait tout l’inverse : j’ai continué à m’entraîner, j’ai repris l’agriculture, et toute mon aisance est finalement revenue. » Un destin singulier, qui pousse aujourd’hui le combattant corse à citer « la tête et le mental » au moment d’évoquer ses principaux points forts dans la cage. Quant à la direction de sa carrière, Kevin Simon Cesari ne se pose pas trop de questions, préférant rester simple et terre à terre. « Je suis un peu comme un sanglier : tant qu’il n’y a pas d’obstacle, j’avance ! »