
Malgré un parcours de vie complexe, entre l’Afghanistan et la France, Parwiz Arabzai a su rebondir, et se construire une carrière de combattant. Motivé par son passé difficile, il espère faire forte impression pour sa prochaine sortie dans la cage, prévue le 25 juillet 2024, lors de l’HEXAGONE MMA 19.
L’histoire de Parwiz Arabzai ressemble à celle de beaucoup d’immigrés du Moyen-Orient. Originaire d’Afghanistan, il a fui la guerre pour rejoindre l’Europe et « retrouver la liberté ». « Quand j’avais 16 ans, j’ai quitté ma famille, et je suis parti seul, en camion », explique-t-il aujourd’hui, à 26 ans, dans un bon français toutefois marqué par un net accent. « On a passé illégalement le Pakistan, l’Iran, la Turquie… J’ai même été en prison en Bulgarie. Ce serait très long de tout raconter, c’était comme dans un film. » Une année complète de voyage et de galères, pour atteindre la France en 2017, sans famille ni repères. C’est là, à Paris, qu’il s’est finalement établi, sur les conseils d’un compatriote rencontré sur internet. « J’ai dormi plusieurs semaines dans la rue. Mais avec le temps, je suis rentré dans un foyer, et j’ai pu avoir mes papiers. Un jour, j’ai demandé à mon assistante sociale de me trouver une salle de sport, et c’est comme ça que j’ai commencé le MMA. »
“Mon pays me manque, ma famille me manque”
Sans aucun autre bagage sportif que quelques années de lutte, pratiquée dehors, entre amis, dans les rues de Kaboul, Parwiz Arabzai s’est donc investi pleinement dans les arts martiaux mixtes. Et après la phase de découverte, sont ensuite venus les premiers combats amateurs, puis les débuts professionnels. Aujourd’hui, il s’estime « très complet », et assure pouvoir s’adapter à chaque situation dans la cage. « Striking, lutte, sol, tout me va. Mais j’ai vraiment confiance en mes poings. Je sais que si mon adversaire en prend une seule, il tombe K-O. Je veux absolument finir mes combats, et je sais que j’en suis capable. » Outre la polyvalence et la puissance, c’est surtout sa détermination, issue d’un passé complexe, qui constitue l’un des principaux points forts de Parwiz Arabzai. « Je ne suis pas retourné en Afghanistan depuis 2017. Mon pays me manque, ma famille me manque… Donc je veux vraiment atteindre le plus haut niveau. Pour eux. »