
Il aurait pu avoir une toute autre carrière sportive. Très bon lutteur pendant son adolescence, Helder Fernandes a coupé court à cette pratique pour un détail, dont il s’amuse aujourd’hui : « la tenue ».
Il aurait pu avoir une toute autre carrière sportive. Très bon lutteur pendant son adolescence, Helder Fernandes a coupé court à cette pratique pour un détail, dont il s’amuse aujourd’hui : « la tenue ». « J’étais bon, je pense que j’aurais pu faire quelque chose dans cette discipline. J’aimais vraiment la lutte, mais à cause de la combinaison moulante, je ne voulais pas faire les compétitions. À chaque fois, je trouvais une excuse pour que mes amis et mes parents ne viennent pas me voir. J’étais jeune, et comme le sport n’était pas encore démocratisé, j’avais honte. » Alors, après un passage par le pieds-poings à la fin de l’adolescence, Helder Fernandes a finalement opté pour le MMA, et s’y est rapidement imposé comme un combattant spectaculaire. Sur ses sept victoires en carrière, il compte maintenant, à 30 ans, six finitions, réparties également entre K-O et soumissions.
« Beaucoup de gens m’ont découvert pour cette entrée, plus que pour mon combat !
Performant dans la cage, il s’attache aussi à apporter du spectacle en dehors. « Une fois, pour un de mes combats, j’ai fait mon entrée avec deux danseuses sur une musique festive du Cap Vert, mon pays d’origine. Je me souviens que beaucoup de gens m’ont découvert grâce à cette entrée, plus que pour mon combat ! C’est important de marquer les esprits, j’ai conscience que la visibilité est indispensable dans le monde du MMA. » Un personnage de showman qui tranche avec son tempérament beaucoup plus discret. Car au quotidien, Helder Fernandes est un homme simple, qui se partage entre une vie de père de famille, la franchise de restaurants dont il s’occupe, et ses nombreux entraînements. Séances spécifiques, préparation physique… L’ancien lutteur travaille durement pour accentuer ses points forts : la puissance et l’explosivité. Il nuance. « C’est aussi une grande part de génétique, et je ne vais pas m’en plaindre ! »