Un pur produit du Nord
Originaire de Hem, près de Lille, dans le nord de la France, Soufiene Oudina a construit sa carrière loin de Paris et des facilités de la capitale. Une situation qui ne l’a pas empêché d’atteindre le haut niveau, et d’intégrer HEXAGONE MMA, où il fera ses débuts le 28 juillet prochain.
Grâce aux arts martiaux, Soufiene Oudina s’est donné la chance de « changer de vie ». « Quand j’étais jeune, après mes études, j’ai tout arrêté : je ne travaillais plus, j’ai fait mes petites bêtises et j’ai eu mes petits soucis… Mais un jour, je me suis remis en question, et j’ai commencé le MMA pour m’imposer un cadre et retrouver la forme. » De fil en aiguille, le loisir est devenu passion, au point de poser les bases d’une carrière dans la cage. « Au début, j’avais accepté de faire un seul combat. Mais je me suis pris au jeu, et ça fait maintenant 10 ans que ça dure ! » Pourtant, à Hem, dans le nord de la France, là où il a grandi, Soufiene Oudina n’a pas eu droit aux raccourcis. « La vie fait que chez nous, sur certains points, c’est plus difficile qu’ailleurs, donc beaucoup ne vont pas au bout des choses. À l’époque, le MMA se développait sur Paris, donc tout prenait plus de temps en dehors. » Malgré un contexte qui ne favorise pas la performance, Soufiene Oudina s’est construit un environnement solide, incluant notamment des leçons de boxe avec l’ancien vice-champion olympique Daouda Sow, originaire d’une ville voisine.
« Les gens me ramènent toujours à mon âge »
« Je dirais que je suis un combattant complet, qui travaille sur tous les domaines pour pouvoir donner du répondant dans chaque situation. Je n’ai pas de point fort particulier, je me définis surtout comme un finisseur. » À 39 ans, et avec 90 % de victoires avant la limite au compteur, le Franco-algérien ne se fixe aucune limite. « Mon but, c’est de combattre un maximum, et de prendre du plaisir. Les gens me ramènent toujours à mon âge, mais la réalité, c’est que je ne me suis jamais senti aussi en forme ! » À travers le sport, Soufiene Oudina espère aussi servir d’exemple à la jeune génération algérienne, à laquelle il est très attaché. « Dans les villes reculées comme celle d’où je viens, on manque de structures et de moyens. Je veux montrer que malgré ça, on peut percer dans le sport. Quand je vais en Algérie, je n’hésite pas à me balader dans les différents clubs, et à m’entraîner avec les gens de là-bas, c’est un de mes objectifs de cœur. »