Dans la cage comme dans la vie, Tamerlan Albiekov affiche autant d’humilité que de confiance en lui. Deux qualités typiques des combattants du Caucase… Car même s’il vit en France depuis une quinzaine d’années, le jeune poids lourd est originaire de Tchétchénie, une petite république intégrée dans la fédération de Russie. “Je suis arrivé en France en 2007, et mon adaptation s’est très bien passée”, se remémore-t-il. “J’ai vite appris à parler la langue, j’ai eu mon bac scientifique, et j’ai même commencé des études de médecine ! Mais finalement, j’ai arrêté l’université. C’était difficile, et je voulais faire du MMA.” En effet, depuis sa découverte des arts martiaux mixtes, Tamerlan Albiekov aspire à mener une grande carrière dans la cage. Très à l’aise dans les phases de préhension, le jeune homme mise également sur son mental pour atteindre les sommets : “De par notre passé difficile, les Tchétchènes ont un état d’esprit guerrier. Je pense que ça m’aide beaucoup, et que ça va continuer de m’aider dans le futur.”
“À la fin, ce sera moi le champion”
Motivé par ses rêves de haut niveau, Tamerlan Albiekov s’entoure des meilleurs, et n’hésite pas à s’exporter pour trouver de bons partenaires d’entraînement. Depuis plusieurs années, le jeune Tchétchène a d’ailleurs ses habitudes au Allstars Training Center de Stockholm, l’une des plus prestigieuses salles du monde. “À la base, j’étais juste venu pour faire un camp de deux semaines en Suède. Mais Khamzat Chimaev, la star de la salle, m’a proposé de rester m’entraîner. C’est un peu grâce à lui que je me suis intégré, il m’a ouvert la porte.” Bien entouré, Tamerlan Albiekov trace son chemin, sans céder à la tentation du trash-talk. Avec un bilan d’invaincu, et une série en cours de trois victoires consécutives avant la limite, le jeune homme de 24 ans préfère laisser parler ses performances. “J’aime mieux faire un beau combat que provoquer mon adversaire. De toutes façons, à la fin, ce sera moi le champion !”