Soumettre pour survivre

Issu de la classe ouvrière brésilienne, Geison Santana Moreno lutte depuis son enfance pour échapper à la pauvreté. Grâce à ses talents de combattant, le MMA a donc pris, pour lui, des allures d’ascenseur social, et il ne compte pas manquer l’opportunité offerte par HEXAGONE MMA, le 17 juin prochain.
Quand on voit le jour près de Curitiba, au sein d’une famille de combattants, difficile d’échapper à l’éducation par les arts martiaux. Dès son plus jeune âge, c’est donc dans les salles de jiu-jitsu que Geison Santana Moreno a développé ses valeurs, sa rigueur et son talent. Encore aujourd’hui, cette philosophie l’accompagne, même s’il a quitté son Brésil natal. « Je viens de la classe ouvrière, la vie n’a pas toujours été facile pour nous. Alors, quand j’avais 12 ans, mes parents ont décidé de partir du pays, pour tenter de trouver mieux ailleurs. » En Espagne, où il a fait son trou, Geison Santana Moreno continue cet apprentissage perpétuel du combat au sol, qui lui rend bien service depuis ses débuts en MMA. La preuve : avec trois victoires et autant de soumissions dans la cage, le binational s’est construit une réputation et une aura. « J’ai de plus en plus de mal à trouver des combats. Comme je suis ceinture noire de jiu-jitsu et que j’ai remporté huit fois les championnats d’Espagne, ça fait peur à certains. »
« Les arts martiaux, c’est mon gagne-pain »
Avec le calme qui le caractérise, Geison Santana Moreno, 27 ans, se projette sur la suite, qu’il espère aussi expéditive : « je veux impressionner le public, et finir rapidement mes combats dans la cage d’HEXAGONE MMA. C’est très important. Pour moi, les arts martiaux ne sont pas simplement une passion, c’est aussi mon gagne-pain, et mon moyen de sortir de la pauvreté. » Car depuis son enfance, Geison Santana Moreno se bat, au sens propre comme au sens figuré, afin de s’élever socialement et de subvenir aux besoins de sa famille. Encore aujourd’hui, la balance est difficile à trouver, mais agit comme un moteur puissant. Dos au mur, il n’a d’autre choix que d’avancer.