À l’aube de ses débuts en MMA, Didier Touré se veut optimiste, et espère connaître une trajectoire fulgurante dans les arts martiaux mixtes. « J’ai 37 ans, donc je n’ai pas beaucoup de temps devant moi ! Mais je sais que si je me concentre sur ce sport, je peux aller loin. » Il faut dire que le colosse ne part pas de zéro, loin de là. Ancien lutteur sénégalais, il totalise neuf victoires chez les professionnels, acquises au plus haut niveau national. Sa transition vers le MMA s’avère donc facilitée, d’autant qu’elle jouit de la bénédiction de plusieurs grands champions de la discipline, titrés à l’UFC, la plus grande organisation mondiale. « En 2017, j’ai croisé Francis Ngannou à Paris, lors d’un camp d’entraînement pour un de mes combats. Je lui ai demandé s’il pensait que je pouvais faire du MMA, et il m’a répondu qu’avec ma lutte, c’était tout à fait possible. » Une autre rencontre, cette fois avec la légende Georges Saint-Pierre, a achevé de le convaincre.
« Celui qui ne risque rien n’aura rien »
Mais malgré l’appui de certaines stars, cette nouvelle carrière n’est pas sans danger. L’âge, la technique, la pression… Autant de facteurs qui pourraient compliquer la tâche de Didier Touré. « Il y a toujours du risque dans ce monde, mais celui qui ne risque rien n’aura rien. » L’ancien lutteur voit la situation avec philosophie, et n’a pas peur d’essuyer les plâtres. Car au-delà de sa propre carrière, le poids lourd espère ouvrir la voie à ses compatriotes. « Il y a beaucoup de Sénégalais qui ont du talent. Mon but, c’est de les aider, en leur montrant qu’on peut réussir. » Après avoir reçu de l’aide pour rejoindre la France -où il vit vit actuellement- et ainsi vivre son rêve de combattant, Didier Touré compte bien rendre la pareille.