Objectif double champion
Actuel champion des poids moyens (-84 kg) d’HEXAGONE MMA, Aymard Guih aspire à ajouter la ceinture des welters (-77 kg) autour de sa taille, le 11 mars prochain, à Poitiers. Un nouveau défi pour ce véritable baroudeur des arts martiaux mixtes.
Pour Aymard Guih, tout est parti d’un entretien d’embauche. Une discussion professionnelle qui a débouché, un peu par hasard, sur une sacrée carrière de combattant. « Mon futur patron était professeur de judo, et l’entretien se déroulait la veille de son cours. Il m’a proposé d’essayer, je suis venu, et j’ai pris un grosse tôlée par des enfants ! », en rigole aujourd’hui le Franco-ivoirien, devenu, une quinzaine d’années plus tard, un véritable expert de la discipline. Avant ce jour-là, Aymard Guih n’avait jamais poussé la porte du moindre dojo, préférant la danse, en particulier le hip-hop. « Si je n’avais pas connu les arts martiaux, je serais sûrement resté dans ce milieu. Beaucoup ont connu le Aymard danseur avant de connaître le Aymard combattant. »
« Victoire ou défaite, je voulais surtout être respecté par mes pairs »
Mais, à 34 ans, c’est bien pour ses faits d’armes dans la cage que l’ancien judoka fait encore parler de lui. Passé au MMA il y a dix ans, malgré des réticences et quelques préjugés, le natif d’Abidjan s’est progressivement bâti un beau palmarès, qui tutoie aujourd’hui les 30 combats de haut niveau. « Quand j’ai commencé ma carrière, j’avais pour projet personnel de mettre de l’honneur sur mon nom. Victoire ou défaite, je voulais surtout être respecté par mes pairs. Et ça, je pense l’avoir réussi. Maintenant, je raisonne beaucoup plus en fonction du plaisir, même si l’objectif est toujours celui de la performance. »
« Je me sens bien, confiant, préparé »
Justement, son prochain défi s’annonce plus compétitif que jamais, puisqu’Aymard Guih tentera, le 11 mars prochain, de devenir double champion d’HEXAGONE MMA. Déjà détenteur de la ceinture des poids moyens, il lorgne maintenant sur celle des poids welters. « Les -77 kg, c’est ma véritable catégorie. C’est là que j’ai le plus combattu, donc je me sens bien, confiant, préparé. » Sûr de ses forces, le combattant de Marseille se sait capable de répondre présent dans chaque compartiment de la discipline. « Même si on me connaît surtout pour ma préhension, puisque j’ai une ceinture noire de judo, je suis bon partout. Je sais que j’ai un bon timing, des bons déplacements, et une solide endurance. Surtout, je ne prends jamais un adversaire à la légère. »