Alikhan Khatiev ne fait pas comme tous les autres. Alors que l’immense majorité des combattants du Caucase baignent dans la lutte depuis l’enfance, lui a d’abord choisi la boxe anglaise. « C’était mon tout premier sport, mon père m’y a inscrit quand j’avais 8 ans. À l’époque, je ne savais pas que la lutte était si importante que ça en Tchétchénie. J’ai compris après que ça faisait partie de la culture locale ! » Finalement, c’est vers le MMA qu’Alikhan Khatiev, 21 ans, a préféré se diriger. Et il l’affirme : « avec le temps, je suis devenu complet. Je suis fort debout et au sol, je n’ai pas de préférence ». Formé sur le circuit amateur russe, où il a disputé une trentaine de combats de sambo et de MMA, le jeune homme avance maintenant avec ambition chez les professionnels. L’objectif : vivre grâce aux arts martiaux, et enchaîner les succès dans la cage.
« À part le sport, je n’ai rien d’autre en tête »
« Quand j’évoluais en amateur, je devais dépenser de l’argent pour me préparer et aller aux compétitions. C’était vraiment difficile. Donc je me suis dit qu’il fallait faire l’inverse, et profiter du MMA pour gagner de l’argent », explique-t-il. Alors, fin 2023, Alikhan Khatiev s’est expatrié en France, où les opportunités sont plus nombreuses. Hébergé à Caen, chez ses cousins, le jeune Tchétchène ne pense désormais plus qu’à une chose : performer. « En Russie, j’ai combattu dans une très grosse organisation, l’ACA, et j’ai affronté les meilleurs espoirs de ma catégorie. Combattre dans ces conditions m’a donné énormément d’expérience. Maintenant, je veux aller loin et être le meilleur. À part le sport, je n’ai rien d’autre en tête. »