Aussi loin qu’il se souvienne, Kevin Del a toujours rêvé de MMA. « J’ai regardé ma première cassette à l’école primaire, j’étais fasciné ! Comme on le dit souvent, c’est le sport de combat le plus complet qui soit. » Mais avant de se lancer dans la cage, le Français a d’abord posé ses pions, accumulant de l’expérience dans différentes disciplines : karaté, full-contact, boxe thaï, jiu-jitsu… « En fait, quand j’étais jeune, je faisais en fonction de ce qui était proposé près de chez moi. Mais avec l’optique de trouver le sport le plus complet possible, pour me rapprocher du MMA. Plus il y avait de coups autorisés, mieux c’était ! » Maintenant qu’il a définitivement transitionné vers les arts martiaux mixtes, Kevin Del se définit plutôt comme un puriste, davantage attiré par le simple fait d’entrer dans une cage que par la lumière qui s’y attache. « Je n’ai jamais eu de manager, et je n’ai jamais eu l’ambition de faire une carrière professionnelle. Ça a toujours été du bonus. »
« J’ai pris une longue pause pour m’occuper de ma fille »
Alors, à 37 ans, il jongle maintenant entre sa vie de famille, sa vie professionnelle, et sa vie de combattant. « J’ai pris une longue pause pour m’occuper de ma fille, c’est ça qui passe avant tout ! Je combats pour le plaisir, et pour ne rien regretter. » Le fait est qu’une fois sous le feu des projecteurs, Kevin Del déçoit rarement, et s’illustre notamment au sol, son domaine de prédilection. Ceinture marron de jiu-jitsu brésilien, il a acquis la majorité de ses victoires dans la cage par soumission, dont la dernière, au PFL, sur une superbe clé de genou. « Mon style, c’est l’opportunisme ! Dès qu’une occasion se présente, j’essaie de finaliser l’adversaire. D’ailleurs, je ne refuse personne. Plus les gars sont réputés, mieux c’est ! »