« Les anciens n’ont pas perdu la main ! »
Largement formé sur le circuit français, où il a accumulé de l’expérience, Chresus Mokima retrouve enfin de l’activité dans la cage après cinq ans d’absence. L’objectif est clair pour le Franco-congolais, prochainement à l’affiche d’HEXAGONE MMA 10 : finir ses combats, et montrer qu’il n’a rien perdu de son niveau.
C’est pour fuir la guerre que Chresus Mokima, Congolais d’origine, a rejoint la France au début des années 2000. « J’en garde des flashs, des fragments, des anecdotes… Mais j’étais jeune, et ma famille ne m’a pas fait ressentir le danger. » Il faut dire que les parents de Chresus Mokima ont eu un impact important sur sa vie comme sur sa carrière. Car si sa mère s’est employée pour lui faire rejoindre l’Europe en urgence, son père, de son côté, a toujours encouragé sa pratique des arts martiaux. « Il a été champion de lutte au Congo, donc ça m’a forcément influencé ! », reconnaît le combattant de 31 ans. « Mais à la base, j’ai commencé la boxe anglaise pour me canaliser : j’étais un jeune particulièrement bagarreur, et il fallait tempérer ça. Depuis, j’ai beaucoup changé, je me suis assagi, et je contrôle mieux ma colère. Je suis moins dans l’affront, et plus dans le dialogue. Les arts martiaux m’ont beaucoup apporté, même dans ma vie personnelle. »
« Les anciens n’ont pas perdu la main ! »
Sur le chemin de l’apaisement, Chresus Mokima a notamment découvert le « free fight » -ancêtre du MMA- dont il a arpenté le circuit français. « À l’époque, c’était très différent de maintenant. Parfois, quand je finissais mon combat, on me demandait ‘t’es chaud, tu veux re-combattre ?’. On était inconscients. » Et alors qu’il retrouve enfin de l’activité après cinq années loin des projecteurs, le Franco-congolais entend bien « faire trembler la nouvelle génération » dans la cage d’HEXAGONE MMA. « Les jeunes d’aujourd’hui ont un niveau incomparable à celui de notre époque. Mais j’ai combattu des gros noms, et je veux montrer que les anciens n’ont pas perdu la main ! » Pour réussir ce pari, Chresus Mokima sait qu’il peut compter, entre autres, sur son expérience du haut niveau. « J’ai appris qu’il ne fallait pas laisser la décision aux juges. Je suis là pour trouver la finition. »