Le goût du sang
Star des réseaux sociaux depuis qu’il apparaît dans les vidéos de la chaîne Youtube « IbraTV », Matthieu Letho Duclos reste avant tout un combattant de haut niveau, réputé pour ses combats spectaculaires. Le show et la bagarre font partie de son ADN, et il compte bien le prouver à Reims, lors d’HEXAGONE MMA 9.
Paradoxalement pour un combattant professionnel, c’est en tant qu’arbitre que Matthieu Letho Duclos a développé son image et sa popularité. En effet, depuis 2018, il officie lors de combats amateurs, dans des vidéos qui cumulent chacune plusieurs millions de vues, sur la chaîne Youtube « IbraTV ». « Je n’avais jamais fait d’arbitrage avant ça, donc je me suis calqué ce que je voyais au haut niveau. Parfois, j’ai arrêté un peu trop tôt, parfois un peu trop tard. Mais qui ne fait pas d’erreurs ? », explique-t-il avec du recul. « Aujourd’hui, j’ai beau être un combattant professionnel, les gens m’associent encore à ça. Mais ce n’est pas grave ! Si on m’appelle ‘l’arbitre’, et que l’arbitre casse des gueules, c’est pas mal non ? » Il faut dire que le Nordiste de 27 ans est avant tout un athlète, qui s’est largement formé sur le circuit amateur français depuis sa découverte du MMA, au cours de ses études supérieures.
« À l’époque, j’aimais vraiment la bagarre, j’envoyais un peu sans réfléchir »
« Avant, je faisais de la force athlétique au niveau national. J’ai été qualifié pour les championnats de France, mais ça m’a lassé, j’en avais marre de soulever des poids, c’est trop répétitif. Donc je suis passé au MMA sans trop d’expérience, j’avais juste fait un peu de boxe thaï. Deux mois après ma première inscription, je descendais déjà à Paris pour me taper avec les Parisiens », se souvient-il. « À l’époque, j’aimais vraiment la bagarre et j’avais un bon punch. Donc j’envoyais un peu sans réfléchir. J’ai mis pas mal de K-O, mais ça m’a aussi coûté plusieurs défaites. » Quelques années plus tard, cet état d’esprit ne l’a pas quitté, et s’avère même particulièrement efficace dans la cage d’HEXAGONE MMA, où il cumule déjà deux succès avant la limite. « J’ai un instinct de bourrin. Du coup, je travaille sur l’intelligence de combat et la capacité d’adaptation. Il reste encore du chemin ! »