La débrouille avant la gloire

Bruno Conti

Depuis 3 ans, et la naissance de sa petite fille, Bruno Conti s’est « attendri ». C’est sa propre sœur qui le dit.

Bruno Conti
Combattant talentueux, Bruno Conti n’a pas encore la reconnaissance à laquelle il aspire. Quoi qu’il en coûte, il se dédie au MMA, certain que ses sacrifices finiront par payer. 

Depuis 3 ans, et la naissance de sa petite fille, Bruno Conti s’est « attendri ». C’est sa propre sœur qui le dit. « Parfois, je me demande comment il fait pour passer du père amoureux au combattant méchant dans la cage. » L’interrogation semble pertinente, mais la férocité de l’Argentin, elle, n’est plus à prouver. Redoutable finisseur, Bruno Conti compte deux K-O, mais surtout huit soumissions sur l’ensemble de ses succès professionnels : clé de bras en extension, kimura, étranglement bras-tête… La variété prime. Pourtant, paradoxalement, c’est par le kick-boxing qu’il a été introduit aux arts martiaux, peu après l’âge adulte. « J’aimais bien ça, mais au bout d’un moment, j’ai décidé d’arrêter le pieds-poings. C’était trop limité, à l’inverse du MMA », explique-t-il maintenant, à 30 ans. « Du coup, j’ai rejoint un club qui est très porté sur le jiu-jitsu, ce qui explique mon important ratio de soumissions. Maintenant, mon point fort, c’est vraiment le jeu au sol, mais je ne m’interdis rien. Lors de mon dernier combat, j’ai surtout combattu debout. »

« C’est un vrai challenge de s’en sortir au quotidien »

Même s’il se débrouille bien dans la cage et qu’à côté « le MMA se développe beaucoup en Argentine », Bruno Conti peine encore à joindre les deux bouts. « C’est un vrai challenge de s’en sortir au quotidien. Entre ma fille, mes entraînements et mon travail, je manque de temps. » Sa solution du moment consiste à enchaîner les petits boulots -« dans l’électricité ou la mécanique »- pour économiser de précieux pesos et pouvoir ensuite se dédier « à 100 % » au MMA quand l’échéance approche. Le cadre de travail n’est pas encore optimal, mais le discret Sud-américain sait qu’il doit en passer par là, s’il veut parvenir, un jour, à vivre pleinement de sa passion. « Il est optimiste, dévoué et concentré sur le futur. C’est pour ça qu’il s’en sort », conclut la grande sœur, sans cacher sa fierté.

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