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« Je vais le frapper, et ensuite le soigner »

Malgré un emploi très contraignant d’infirmier, impliquant de longues nuits de travail à l’hôpital, Nacim Belhouachi parvient, en parallèle, à faire avancer sa carrière d’athlète de haut niveau. Vainqueur de ses deux derniers combats par soumission dans la cage d’HEXAGONE MMA, il reviendra le 26 janvier prochain, au Zénith de Paris, pour tenter d’ajouter une nouvelle victoire à son palmarès.

« Avant de commencer le MMA, quand je faisais mes recherches pour trouver un club, je me renseignais aussi sur les bons combattants de l’époque. Ce qui est marrant, c’est qu’au fil du temps, il y en a beaucoup qui sont devenus mes partenaires d’entraînement, et certains sont même maintenant des amis. » L’anecdote, racontée avec le sourire, décrit bien la jolie trajectoire de Nacim Belhouachi, 28 ans, pur produit du Nord exilé à Paris. Originaire de Dunkerque, où il a longuement pratiqué le judo avant de s’essayer à la boxe thaï, le jeune homme a finalement basculé vers le MMA en arrivant dans la capitale, « suite logique » de son parcours martial. « À ce moment, en 2016, c’était un sport en vogue, et en le pratiquant, je me suis assez vite retrouvé dans les groupes de compétiteurs, ce qui m’a permis d’évoluer rapidement. » Bien aidé par son passé de judoka, Nacim Belhouachi s’est construit un style basé sur les contrôles au sol et le ground and pound. Mais il l’assure, « si mon adversaire veut faire la guerre, je vais lui donner ce qu’il attend ».

« Arrêter le travail, ce n’est pas un projet »

Lucide, le Nordiste ne s’enflamme pas, et préfère prendre les combats « les uns après les autres », sans se projeter trop loin dans sa carrière. « Arrêter le travail, ce n’est pas un projet ! Il y a beaucoup d’incertitudes, il faut forcément une roue de secours. » La sienne, c’est un emploi d’infirmier, fait de nombreuses nuits de veille à l’hôpital. « Souvent, quand je travaille en nocturne, je reste debout après ma journée, et je vais m’entraîner le matin. Dans ces conditions, il faut faire attention à ne pas se blesser avec la fatigue ! C’est assez compliqué de s’organiser, mais c’est un choix, et ça me plaît. » Même si son rythme de vie le satisfait, Nacim Belhouachi a bien conscience qu’il risque de freiner sa progression sportive. « Évidemment que ça va être problématique à long terme. Mais c’est comme ça, il faut l’accepter. » Lui le fait avec le sourire, et s’amuse de la situation : « mon adversaire, je vais le frapper, et ensuite le soigner ! »