« Je suis un acharné, un lâche-rien »
Référence du circuit mondial aux 40 combats professionnels, Norman Parke a fait ses preuves dans les plus grandes ligues d’arts martiaux mixtes, dont l’UFC. Moins fougueux qu’à ses débuts, il aspire maintenant à conquérir le marché français.
Norman Parke a pratiquement tout connu dans le monde du MMA. Et ce n’est pas un effet de langage. BAMMA, Brave, KSW, UFC… En 2012, l’Irlandais a même remporté le tournoi des poids légers de l’Ultimate Fighter, émission culte créée par la plus prestigieuse des organisations d’arts martiaux mixtes. « Je ne fais pas de plans sur la comète. J’aime combattre dans différents pays, voyager, rester actif », explique-t-il à 36 ans, alors qu’il se prépare à évoluer pour la toute première fois en France, sur la carte d’HEXAGONE MMA 7. Baroudeur, mais surtout sportif aguerri, Norman Parke avoisine maintenant les 40 combats professionnels, sans compter ses nombreuses apparitions en boxe, ou lors de galas d’exhibitions. Au fil de ses sorties, il a amplement eu le temps d’affiner son style, basé sur la pression et la préhension. « Je suis un acharné, un lâche-rien, un type qui vous attrape pour vous frapper au sol. J’ai des fortes positions de contrôle et un gros ground and pound. Je suis aussi très bon en défense de lutte, et ça, ça vient du judo. »
« Tout le monde me dit que je mérite une ceinture noire »
Depuis son enfance, l’Irlandais foule en effet les tatamis, où il a développé de très hautes aptitudes… sans pour autant valider ses grades. « Je ne sais pas trop pourquoi, mais quand j’étais jeune, je ne me suis présenté à aucun passage de ceinture. J’étais toujours nerveux, et quand mon coach m’appelait en panique, je trouvais une excuse, ou je faisais semblant d’être malade. Tout le monde me dit que je mérite une ceinture noire, mais dans les faits, je suis ceinture bleue ! » De l’adolescent fougueux mais parfois stressé découle maintenant un athlète plus « sage », qui a su capitaliser sur chacune de ses expériences. « Lors de mes premiers combats, je voulais à chaque fois en finir rapidement. Mais quand je suis arrivé à l’UFC, j’ai compris que ce n’était pas possible de raisonner comme ça. Donc j’ai évolué, tout en gardant mes bases. La toute première chose que j’ai apprise, c’est quand même d’attraper et de jeter mon adversaire ! »