« Les rêves ne se vivent qu’une fois, il faut tout tenter pour les accomplir. Au pire, j’échoue, et alors ? » Bourama Camara est de ceux qui osent, au risque de tomber. Preuve en est : à 26 ans, le jeune homme a pris la décision de quitter son emploi d’électromécanicien, pour tenter de vivre uniquement des arts martiaux. Plus de temps disponible, donc plus d’entraînements, plus de récupération, et à l’arrivée, une progression plus importante. « Récemment, je pense que c’est cet aspect qui m’a fait défaut. J’arrivais à tenir, mais je sentais énormément de fatigue à l’approche des combats. » Et alors qu’il aborde sa carrière avec plus d’implication que jamais, Bourama Camara ne peut s’empêcher de regarder en arrière, fier du chemin déjà parcouru. « Je suis né au Mali, et j’ai suivi mes parents en France à l’âge de 8 ans. J’ai eu énormément de difficultés, donc pour moi, être sportif professionnel et gagner ma vie en combattant, ça relève de l’incroyable. Je n’étais pas destiné à réaliser tout ça. »
« J’étais à la salle tous les jours »
D’ailleurs, lorsqu’il a commencé les arts martiaux mixtes, en 2016, Bourama Camara ne s’était fixé aucun objectif compétitif. « Un jour, j’ai suivi un ami dans une salle de MMA, juste pour me défouler. Finalement, ça m’a beaucoup plu. J’ai souffert comme tout débutant, mais j’ai aimé le respect que les combattants ont entre eux. » Derrière, l’ascension s’est faite très rapidement. Moins de trois ans après ses débuts, Bourama Camara entrait déjà dans la prestigieuse cage du Bellator, l’une des meilleures organisations mondiales. Mais il l’assure : « je n’ai pas réussi parce que j’avais des facilités ! J’ai réussi parce que je m’entraînais tout le temps. J’étais à la salle tous les jours. » En résulte un style de combat complet et redoutablement efficace : sur ses six victoires, le Français en compte quatre avant la limite ! L’avenir s’annonce radieux…