« Je ne suis pas Jon Jones, mais je me débrouille ! »
Après des années d’investissement total dans le MMA, Prince Aounallah a pris le temps de souffler. Il en est revenu plus sage, mais motivé comme à la première heure : démonstration le 11 mars prochain, lors d’HEXAGONE MMA 7.
Prince Aounallah fait partie de ces gens qui ne font pas les choses à moitié. Et forcément, dès sa découverte du MMA, il s’y est donné sans compter. « Quand j’ai commencé, à 20 ans, j’ai tout plaqué, et je me suis mis dedans à 100 %. À ce moment-là, même mon travail et ma vie privée passaient au second plan », explique-t-il aujourd’hui, avec le recul d’un trentenaire. Difficile cependant de vivre d’une passion alors interdite en France. « Il fallait toujours aller à l’étranger, on gagnait des bourses dérisoires, on n’avait aucun suivi… C’était compliqué, et ça n’a pas payé à la hauteur de mon investissement. » Pourtant, même s’il n’a pas obtenu les résultats souhaités, Prince Aounallah ne regrette pas une seule seconde de s’être jeté corps et âme dans cette aventure. « En tant qu’homme, pratiquer les arts martiaux à ce niveau demande beaucoup de valeurs et de sacrifices. Pendant cette période, j’ai énormément évolué et appris sur moi. Si c’était à refaire, je le referais avec plaisir. »
« Mon point fort, c’est mon intelligence de combat »
Après un tel engagement dans sa discipline, le Français a ressenti, un jour, le besoin de « lever le pied ». Il a donc pris trois ans pour lui. Trois ans sans combattre, et marqués, entre autres, par une période de confinement, la naissance de ses enfants, et une prise de poids certaine, qui le pousse maintenant à se diriger vers la catégorie des lourds, comme son idole : la légende Fedor Emelianenko. D’ailleurs, la filiation avec le Russe ne s’arrête pas au gabarit. Comme lui, Prince Aounallah a commencé les arts martiaux par le sambo, même s’il s’est rapidement converti au MMA. « Je pense être un combattant complet, je n’ai pas de domaine de prédilection puisque j’ai toujours tout pratiqué. En revanche, mon point fort, je dirais que c’est mon intelligence de combat. J’arrive toujours à m’adapter, à établir les bonnes stratégies… Je ne suis pas Jon Jones, mais je me débrouille ! »