« Je me suis bonifié avec l’âge »
Quand on l’interroge sur ce qui le passionne, outre le sport, Walter Gahadza répond avec humour. « En fait, je ne suis pas quelqu’un de très intéressant ! Le MMA m’obsède, je ne pense qu’à ça, et je n’ai pas de place pour le reste. »
Même s’il n’est évidemment pas qu’un combattant, le Britannique se définit en grande partie par les arts martiaux, et la mentalité qui en découle. « Tout ce que je fais au quotidien, c’est essayer de tirer le meilleur de moi-même. Je suis en permanence au top de ma forme, et c’est d’ailleurs l’une de mes forces en tant que combattant de MMA. Je fais en sorte de cocher toutes les cases : du striking au grappling en passant par le sommeil et la récupération. » Le fruit de ce travail se retrouve logiquement dans la cage. À 35 ans, Walter Gahadza possède une carrière bien remplie, marquée par une quinzaine de finitions et des passages dans les plus grandes organisations mondiales (BAMMA, Bellator…).
« C’est très difficile de se poser les bonnes questions, d’être dur avec soi-même »
« J’ai eu l’occasion de connaître les deux faces de ce sport : le sommet et la chute. Être tout en haut c’est agréable, mais par expérience, on n’apprend pas beaucoup quand ça se passe bien. À l’inverse, mes défaites m’ont fait progresser. C’est très difficile de se poser les bonnes questions, d’être dur avec soi-même, mais c’est ça qui fait avancer. Je dirais que je me suis bonifié avec l’âge ! » Cette science de l’adaptation, Walter Gahadza l’a également tirée d’un parcours personnel tortueux, écrit entre le Zimbabwe et l’Angleterre. En 2001, pour quitter un pays alors au bord de la guerre civile, ses parents ont tout sacrifié dans un grand voyage vers l’Europe. Le futur combattant, adolescent à l’époque, s’est vu offrir l’occasion de débuter une nouvelle vie, avec « plus de sécurité », et « sûrement une meilleure éducation ». « On m’a permis d’avoir des bonnes fondations. Je me devais d’en faire quelque chose. »