Il aurait pu avoir une toute autre carrière sportive. Très bon lutteur pendant son adolescence, Helder Fernandes a coupé court à cette pratique pour un détail, dont il s’amuse aujourd’hui : « la tenue ». « J’étais bon, je pense que j’aurais pu faire quelque chose dans cette discipline ! J’aimais vraiment la lutte, mais à cause de la combinaison moulante, je ne voulais pas faire les compétitions. À chaque fois, je trouvais une excuse pour que mes amis et mes parents ne viennent pas me voir. J’étais jeune, et comme le sport n’était pas encore démocratisé, j’avais honte. » Alors, après un passage par le pieds-poings à la fin de l’adolescence, Helder Fernandes a finalement opté pour le MMA, et s’y est rapidement imposé comme un combattant spectaculaire. Sur ses huit victoires en carrière, il compte maintenant, à 31 ans, un total de sept finitions, également réparties entre K-O et soumissions.
« Il ne suffit plus de boxer et de rentrer chez soi »
Performant dans la cage, Helder Fernandes s’attache aussi à apporter du spectacle en dehors. « Une fois, pour un de mes combats, j’ai fait mon entrée avec deux danseuses sur une musique festive du Cap-Vert, mon pays d’origine. Je me souviens que beaucoup de gens m’ont découvert grâce à cette entrée, plus que pour mon combat ! » Un personnage de showman qui devrait plaire au public, le 26 janvier prochain, au Zénith de Paris. « C’est important de marquer les esprits », ajoute Helder Fernandes. « Il ne suffit plus de boxer et de rentrer chez soi, j’ai conscience que la visibilité est indispensable dans le monde du MMA. Mais je ne surjoue pas pour autant ! Dans la vie de tous les jours, j’aime faire sourire les gens et les divertir comme je peux. »