« J’ai vécu ma pause comme un déchirement »
Après une longue interruption de sa carrière de combattante, Andressa Rocha a enfin retrouvé le chemin de la cage. L’excitation est totale pour la Brésilienne, qui s’apprête à disputer le titre des -52 kg d’HEXAGONE MMA.
Quoi de plus frustrant pour un combattant passionné que de vivre éloigné de la cage ? La tension, le goût du sang, la pose des bandages… Pendant sept longues années, entre 2014 et 2021, Andressa Rocha a rongé son frein, attendant impatiemment de renouer avec ces sensations qui l’animent. « Les arts martiaux, c’est toute ma vie. Ça ne m’a pas plu du tout d’arrêter, j’ai vécu ma pause comme un déchirement. Mais c’était un cas de force majeure », retrace-t-elle. Le motif de cette parenthèse : un passage dans l’armée, l’examen de l’école de police, puis une prise de poste dans sa ville de Campo Grande, au sud du Brésil. Maintenant, à 29 ans, les choses ont changé. Andressa Rocha est installée dans sa routine, uniforme sur le dos, et alterne entre des journées de garde à la prison locale, et des missions d’escorte des détenus. Surtout, le combat a retrouvé une place dans son quotidien. « J’aime énormément mon travail, mais ce qui m’anime, c’est le MMA. Mon objectif, à l’avenir, c’est d’arriver à vivre uniquement de ça. »
« Les arts martiaux m’ont permis de prendre confiance dans mon métier »
Au vu de ses résultats, la Brésilienne est sur le bon chemin. Car, fait rare dans les petites catégories de poids féminines, elle compte cinq finitions sur les six victoires de sa carrière. Ratio impressionnant, qui s’explique notamment par un parcours bien construit. D’abord formée au muay thaï, Andressa Rocha a rapidement complété son arsenal de compétences par l’apprentissage du jiu-jitsu, avant, finalement, de se lancer dans le MMA. Un processus méthodique. Et si sa polyvalence est une force, le mental en est assurément une autre. « Les entraînements très difficiles de la police m’ont appris à repousser mes limites et à sortir de ma zone de confort. Ça m’a beaucoup aidé pour le MMA. Mais à l’inverse, les arts martiaux m’ont aussi permis de prendre confiance dans mon métier. Ça va dans les deux sens. »