Skip to content
Menu
Menu
Menu
Menu

“Il fallait courir pour éviter les snipers”

Rescapé de la guerre civile syrienne, Michael Aljarouj s’est reconstruit en France, et se positionne aujourd’hui comme le meilleur combattant du pays chez les poids mouches. Un statut qu’il devra défendre le 8 juin prochain, à Toulouse, en main-event de l’HEXAGONE MMA 18. À la clé : la ceinture de l’organisation !

Michael Aljarouj revient de loin. Très loin. Installé en France depuis plus de dix ans grâce au statut de réfugié politique, le combattant syrien a échappé au pire en fuyant son pays d’origine pendant la guerre civile. Habitant de la ville d’Alep, massivement bombardée, Aljarouj a vécu dans le chaos, et garde de cette période des souvenirs brutaux. “Je suis dur mentalement, donc je ne dirais pas que ça m’a traumatisé. Mais il m’arrive de faire des cauchemars en repensant à certains événements. Comme quand je rentrais du collège et qu’il fallait courir pour éviter les snipers… Tu pouvais mourir à n’importe quel moment.”
La mort, Michael Aljarouj l’a vraiment frôlée à de nombreuses reprises. Victime d’une tentative de kidnapping en sortant de son cours de sport, le jeune homme de 26 ans a également échappé de peu à l’État islamique lors de son départ de Syrie. “Ils ont arrêté le bus dans lequel on était et il m’ont dit : ‘soit tu prends les armes et tu combats pour nous, soit on te tue toi et ta famille’. Heureusement, mon père leur a donné beaucoup d’argent, et j’ai pu repartir.”

“Je suis le roi de la catégorie”

Avec une telle histoire, Michael Aljarouj n’est assurément pas un combattant comme les autres. Doté d’un mental en béton et d’une discipline de fer, le Syrien enchaîne les prestations de haut vol, et se rapproche plus que jamais de son objectif : l’UFC. “Je suis le numéro 1 chez les poids mouches en France. La ceinture d’HEXAGONE MMA va me permettre de confirmer que je suis le roi de la catégorie, et que je mérite d’aller combattre les meilleurs, dans la meilleure organisation du monde. À part la mort, rien ne peut m’arrêter !” Bien entouré, Michael Aljarouj affiche une confiance totale. Sûr de ses capacités, il se repose également sur son encadrement…
“Quand je suis arrivé en France, je voulais absolument trouver un club de MMA, et j’ai eu la chance de rencontrer Gaetan Hurtel, que je considère aujourd’hui comme un père. Il m’a tout appris, et il a fait de moi un combattant complet. Je suis dangereux partout : j’ai des finitions debout, au sol, et même sur un slam !” La machine est lancée, et sera difficile à arrêter. D’autant qu’en plus de ses ambitions sportives, Michael Aljarouj est également animé par un autre combat : celui de la naturalisation. “Je me sens Français, je suis bien intégré. J’aimerais obtenir mes papiers pour pouvoir représenter la France dans la cage, et offrir une meilleure vie à ma famille !”