« Le papy est encore là ! » À 45 ans, et alors qu’il n’était plus apparu dans une cage depuis 2006, Gregory Bouchelaghem a réussi un come-back parfait le 28 juillet dernier, en s’imposant par K-O en 15 secondes pour son combat de retour, lors d’HEXAGONE MMA 10, dans le somptueux écrin du théâtre antique d’Orange. « Aujourd’hui, ma notoriété est surtout due aux vidéos que je fais sur Youtube. Beaucoup de gens ne me connaissent qu’à travers ça, et ne sont pas forcément au courant de ce que je peux donner en situation réelle. Donc ce retour, c’est aussi une manière de leur montrer ce que je vaux. » En effet, même s’il est considéré comme l’un des pionniers des arts martiaux mixtes, Gregory Bouchelaghem doit sa récente célébrité au contenu qu’il produit sur internet derrière le pseudonyme « GregMMA ». Vulgarisateur hors-pair du milieu des sports de combat, le Français cumule les millions de vues, au point d’avoir fait de son retour un véritable événement. Mais comme il le répète : « avant d’être un youtubeur, je suis un combattant ». Et pas des moindres.
« Avant, j’étais toujours le faire-valoir d’un combattant local »
Introduit aux arts martiaux par le karaté, où il a atteint un bon niveau national, Gregory Bouchelaghem s’est ensuite fait un nom en grappling, avant de prendre le virage du free-fight, ancêtre du MMA. Avec neuf apparitions dans la cage au compteur avant 2023, Gregory Bouchelaghem a, au cours des années 2000, côtoyé le plus haut niveau international. Entre deux combats pour la ceinture du Cage Warriors, le Français s’est notamment illustré au M-1 et au Pride FC, l’organisation mythique de l’époque. « Avant, j’étais toujours le faire-valoir d’un combattant local. Là, c’est tout l’inverse, et ça m’excite ! » Il faut dire que pendant ses années fastes, « GregMMA » ne s’est pas ménagé. Opposé successivement à Paulo Filho et Gegard Mousasi -deux légendes du sport-, il s’est confronté à une adversité rarement connue par un athlète français.
« Aujourd’hui, je suis largement plus technique »
Cependant, il va de soi que depuis cette époque, les choses ont changé. « Il y a vingt ans, j’étais fougueux, mais ma technique n’était pas aussi élaborée que maintenant. Aujourd’hui, je suis largement plus technique. Sur cinq minutes, c’est certain que je suis meilleur qu’à l’époque. Mais sur quinze, il faudra voir ! » Sa dernière sortie dans la cage ayant duré seulement 15 secondes, plusieurs interrogations persistent. Mais Gregory Bouchelaghem reste certain d’une chose : le public sera au rendez-vous le 26 janvier prochain, au Zénith de Paris. « Les gens m’apprécient, et je suis sûr qu’ils viendront pour me donner de la force et me soutenir. Ça va me galvaniser quand je serai dans la cage et que la fatigue viendra. »