Fuir son pays pour sauver sa vie
Depuis qu’il a fui l’Afghanistan, son pays d’origine, Shekibullah Waris tente de se reconstruire en France, où il a débuté une carrière de combattant. Invaincu sur le circuit amateur, il se lance maintenant chez les professionnels, dans la cage d’HEXAGONE MMA. Premier test le 4 août prochain, aux Arènes de Béziers.
Voilà bientôt cinq ans qu’il n’a plus vu les siens. Immigré afghan, Shekibullah Waris a fui son pays, et rejoint la France en 2020, au terme d’un très long périple à travers l’Europe. « Ça a duré un an et demi. J’ai voyagé en voiture, en train, parfois à pied… C’était très difficile de traverser des frontières caché, et sans papiers. » Passé par l’Iran, la Turquie, ou encore la Grèce, il s’est finalement arrêté dans l’Hexagone, plus propice à un nouveau départ. « Il me fallait un endroit où trouver du travail. Quand je suis arrivé en France, j’ai vu que c’était calme, que les gens étaient gentils, donc j’ai voulu rester là. » Un asile temporaire, avant, éventuellement, de retourner dans sa patrie. « Pour le moment, c’est compliqué de rentrer. Je suis parti de chez moi parce que j’avais un problème avec les Talibans, qui sont au gouvernement. Si la situation change, j’aurai peut-être une chance. »
« Passer pro, pour continuer à progresser »
En attendant, Shekibullah Waris tente de se faire un nom dans la cage. Particulièrement performant sur le circuit amateur français (6-0), le combattant de 25 ans s’attaque maintenant au monde professionnel, et espère y réussir ses débuts, le 4 août prochain, aux Arènes de Béziers. « Comme je n’ai pas la nationalité française, je n’ai pas accès à certaines compétitions. Donc passer pro, c’est l’occasion de continuer à progresser. » D’autant que Shekibullah Waris est relativement jeune dans le milieu du MMA : venu aux arts martiaux mixtes il y a deux ans, le jeune afghan s’est construit un style complet, malgré une appétence particulière pour le striking. « J’ai fait quelques années de kung-fu, et ça m’a beaucoup aidé », justifie-t-il. « Mais il me reste encore énormément à apprendre ! Je suis loin de mon objectif. »