En Moldavie, où les arts martiaux sont ancrés dans la culture populaire, « beaucoup de jeunes ont du talent, mais peu ont l’opportunité de le montrer au monde ». Nicolae Bivol, lui, a pris son destin à deux mains : expatrié en France en 2017, il a débuté avec brio sa carrière de combattant de MMA, après avoir fait ses armes dans plusieurs autres disciplines. « Je suis ceinture noire 1er dan de taekwondo. J’ai participé à la coupe de Moldavie, à la coupe d’Europe, ainsi qu’à plusieurs compétitions de kick-boxing », énumère le jeune homme de 27 ans. « Il se trouve qu’un jour, un ami m’a demandé de lui servir de sparring-partner, et c’est comme ça que j’ai découvert le MMA. » Mais si le striking est assurément son point fort, Nicolae Bivol s’avère également performant dans les phases de préhension. « Quand j’étais petit, chaque année, il y avait des tournois de lutte traditionnelle moldave entre les habitants de mon village. Même si on ne s’entraînait pas, on participait aux compétitions ! »
« Pour le moment, je travaille dans le bâtiment »
Maintenant qu’il habite en France -pays dont il maîtrise parfaitement la langue- Nicolae Bivol espère embrasser une trajectoire ascendante, et convertir sa passion en un emploi à temps plein. « Pour le moment, je travaille dans le bâtiment, mais j’arrive quand même à m’organiser entre les entraînements et les journées sur les chantiers. » Un rythme de vie complexe, que le Moldave encaisse pourtant avec le sourire. « L’année dernière, j’ai eu une petite fille. Depuis, je suis encore plus motivé qu’avant pour faire ce que j’ai à faire, et ramener de l’argent pour elle. Tout ce que j’entreprends, je le fais pour lui faciliter la vie. » La stabilité passera-t-elle par le MMA ? Nicolae Bivol l’espère, construisant avec soin sa carrière naissante de combattant. « Je suis patient, je ne veux pas brûler les étapes. J’ai refusé certaines propositions intéressantes pour avoir le temps de progresser, et éviter les défaites inutiles. »