« C’est à travers le sport que je vais m’en sortir »
Immigré africain, Georges Ngoma voit les arts martiaux comme un moyen de survivre, et de se bâtir un avenir en France, loin des problèmes qui l’ont poussé à l’exil. Après un gros parcours en MMA amateur, le jeune Congolais se lance maintenant sur le circuit professionnel, où il fera ses débuts le 4 août prochain, à Béziers.
L’histoire de Georges Ngoma s’écrit entre le Congo, l’Angola et la France. Né à Kinshasa, le jeune homme a fui successivement les deux premiers pays, pour finalement atterrir à Besançon, loin des problèmes qui l’ont poussé à décoller. Et même s’il ne souhaite pas s’épancher sur les raisons de sa fugue, tout porte à croire qu’elle était inévitable et salutaire. Quoi qu’il en soit, pour le moment, la parenthèse est refermée. Et au milieu de toutes ces déconvenues, Georges Ngoma, 20 ans, se raccroche à une corde : le MMA. Actuellement en situation de demandeur d’asile, il voit les arts martiaux comme une issue prometteuse, et s’apprête justement à débuter une carrière professionnelle de combattant. « Dès que je suis arrivé en France, j’ai cherché un club. Je pense que c’est aussi à travers le sport que je vais pouvoir m’en sortir. »
« C’était un peu sauvage, mais ça m’a bien formé »
Avec son bagage de karaté, de judo et de jiu-jitsu traditionnel, Georges Ngoma est loin d’être le moins armé dans la cage. Et malgré un palmarès vierge en MMA, le jeune homme compte une certaine expérience, riche de 12 combats amateurs, d’un titre de champion du Congo, et d’une participation aux Mondiaux IMMAF, sous les couleurs de l’Angola. « Mon point fort, c’est le striking, je crois que j’ai une bonne puissance de frappe ! Au pays, on s’entraînait souvent sans gants et sans protège-tibias. C’était un peu sauvage, mais ça m’a bien formé. » Reste à retranscrire chez les professionnels les performances du circuit amateur. Et pour Georges Ngoma, ce n’est pas qu’une question de sport, mais surtout de « survie ». « Pour l’instant, je suis dans un foyer et j’attends les aides du gouvernement. Au quotidien, c’est compliqué… »