Ascension express d’une machine à K-O
Alors qu’il surfe sur une dynamique impressionnante, Wilson Varela tentera de conquérir le titre mondial des poids légers d’HEXAGONE MMA le 4 août prochain à Béziers. L’occasion d’accrocher une nouvelle victoire avant la limite, et de confirmer sa réputation de finisseur hors-pair.
À regarder Wilson Varela bouger, frapper, et envoyer ses adversaires au tapis, on pourrait croire qu’il boxe depuis l’enfance. En réalité, c’est tout l’inverse : formé par le sambo, le Portugais a renforcé son striking dans un second temps, pour corriger son principal point faible, et réussir sa transition vers le MMA. Parti réviser ses bases derrière les sacs de frappe, Wilson Varela a travaillé durement, au point de s’engager pendant cinq ans dans une carrière de kick-boxing, ponctuée d’une trentaine de combats professionnels. Ce n’est qu’en 2021 que le jeune talent s’est redirigé vers les arts martiaux mixtes, métamorphosé. « J’ai totalement confiance en mes frappes », assure-t-il aujourd’hui, à 27 ans. Et il y a de quoi. Vainqueur de ses trois derniers combats avant la limite, incluant un K-O en à peine 20 secondes, Wilson Varela s’affirme comme un véritable finisseur, particulièrement tranchant quand le combat s’installe debout.
« Mes victoires, elles viennent aussi de mes défaites »
« En ce moment, je suis en réussite. Mais toutes ces victoires, elles viennent aussi de mes défaites. J’ai eu des nuits sans dormir, des grand moments de doute, des longues conversations avec mon entraîneur… Au final, j’ai appris, et j’ai réussi à avancer. » Une bonne mentalité pour un jeune homme intelligent, quadrilingue, qui tire son éducation des trois cultures dans lesquelles il a grandi. « Je suis né au Cap-vert, mais j’ai passé mon enfance au Portugal. Et à 15 ans, je suis finalement arrivé en France. Quand je suis venu, j’ai quitté toute ma vie du jour au lendemain. J’allais intégrer le centre de formation du Sporting Portugal, le club de football de Ronaldo, mais je voulais absolument aller vivre avec mon père et mon frère, donc je suis parti. » Il aurait pu avoir une toute autre carrière, mais se satisfait aujourd’hui pleinement des arts martiaux, même si « le MMA ne paie pas encore toutes les factures ». Alors il alterne : coach sportif le matin, combattant l’après-midi. « J’arrive à jongler entre les deux, donc tout va bien. »