« Quand on grandit à Vitry-sur-Seine, dans des quartiers difficiles, on n’a pas toujours le choix. On doit se battre pour se faire respecter. » Même sans y être favorable, la confrontation physique a toujours fait partie de la vie de Maximilien Vallot. Avant les combats en règles, les bagarres ont rythmé la jeunesse du Parisien de 31 ans, qui a finalement trouvé dans les arts martiaux un véritable exutoire. « Ça m’a énormément canalisé. C’est quand même mieux de mettre son énergie dans de bonnes choses ! » Loin de songer à une potentielle carrière, Maximilien Vallot a longtemps vu les sports de combat comme une simple thérapie. Mais peu à peu, le haut niveau s’est imposé à lui. Membre de l’équipe de France de sambo, médaillé aux championnats nationaux et aux championnats d’Europe, il a même atteint le bronze lors des Mondiaux, parallèlement à ses débuts en MMA.
« À l’hôpital, ils me disent que ma carrière est terminée »
Mais une carrière, et même une vie, peuvent parfois tenir à un fil. En 2017, lors d’un simple échauffement dans sa salle, Maximilien Vallot s’effondre brusquement sur le tapis, convulse, et tombe dans le coma. Deux semaines et demie plus tard, il se réveille enfin… paralysé de tout le côté gauche. « À l’hôpital, ils disaient que ma carrière était terminée, que je devais arrêter le haut niveau. Comme je suis une tête brûlée, j’ai fait ma rééducation tout seul, j’ai réappris à marcher, à manger, à écrire. Au bout de deux mois, j’ai vu un médecin du sport, et tous les tests étaient positifs. Depuis, j’ai quelque chose en plus. Je sais pourquoi je suis là. » Son surnom, « Survivor », est loin d’être usurpé, et personne ne doute quand Maximilien Vallot affirme tirer sa force de son mental. « Je ne lâche rien, je n’abandonne pas. C’est la guerre dans la cage ! »