« J’ai été chanteur dans un groupe de métal »
Avec sa moustache, ses tatouages et son passé de rockeur, Alix Jeanguillaume ne passe pas inaperçu quand il entre dans la cage. Une identité marquée à laquelle s’ajoute un mental à toute épreuve, forgé par des expériences de vie difficiles : nouvelle démonstration prévue le 28 juillet, sur la carte d’HEXAGONE MMA 10.
Il affirme être un lâche rien, « un type persévérant qui n’abandonne jamais ». Pour Alix Jeanguillaume, 35 ans, ce n’est ni une façade, ni une phrase prononcée à la légère, et son parcours de vie le prouve. En 2009, il est victime d’un accident de la route, percuté de plein fouet par un scooter. « Je ne pouvais plus marcher, j’ai eu une longue période en fauteuil roulant », retrace-t-il. Handicapé, il passe « de 70 à plus de 100 kilos », avant, enfin, de retrouver sa mobilité. Cet épisode particulièrement impactant est également à l’origine de sa transition vers le MMA. « Je pratiquais déjà un petit peu avant, mais après ça, j’ai fait la bascule totale. Cette liberté d’expression me convenait très bien. » Combattant complet, Alix Jeanguillaume a su profiter d’une expérience variée et de sa connaissance du haut niveau pour réussir le passage aux arts martiaux mixtes. S’il a fait ses classes en judo, lutte et karaté, c’est surtout en kempo qu’il a obtenu les meilleurs résultats : invaincu depuis 2019 dans la discipline, il détient plusieurs titres mondiaux.
« Il faut se focaliser pour avancer »
Malgré tous ces succès, c’est au MMA qu’Alix Jeanguillaume se dédie maintenant, sous la houlette de Yacine Bandoui, son entraîneur à la Climax Fight Academy de Lyon. Une ville à laquelle il est particulièrement attaché, et qu’il est fier de représenter à chaque combat. « Je suis un chauvin ! J’adore la culture et l’histoire de ma région. » Le Français possède également d’autres passions, moins communes, mais en accord avec son style, fait de multiples tatouages, et d’une moustache dont il tire maintenant son surnom, « La stache ». « J’ai été chanteur dans un groupe de métal. On a fait des grosses tournées et des gros festivals, en Russie, au Japon… Mais j’ai dû mettre ça de côté. Je ne peux pas courir après autant de choses, il faut se focaliser pour avancer. » Maintenant, c’est « tout pour le sport », entre les cours particuliers qu’il donne dans sa ville, et les combats, toujours généreux, auxquels il prend part dans la cage.