Au cours de sa carrière martiale, Yassin Chtatou n’a jamais emprunté le chemin le plus facile. Le 28 juillet prochain, un nouveau défi l’attend, sur la scène du théâtre antique d’Orange qu’il contemple depuis toujours.

Yassin Chtatou est de ceux qui osent, au risque de chuter. Des mésaventures et des anecdotes de combats, il peut en citer un paquet. « On est un club un peu fou. Un jour, j’ai accepté un combat de boxe thaï, alors que je n’en avais jamais fait. Je n’avais jamais mis un coup de coude de ma vie ! », se remémore le jeune homme de 29 ans. « Quand on est arrivés à la conférence de presse, et qu’on a découvert que mon adversaire était un Thaïlandais avec un gros palmarès, on était dégoûtés ! Au final, je l’ai mis K-O, donc je m’en suis bien sorti. » Mais la meilleure histoire, c’est certainement celle-ci : « une fois, je suis allé à à un gala de full-contact à Saint-Raphaël avec ma femme, qui était enceinte. Je lui avais proposé de passer le week-end là-bas pour se détendre. Je la revois encore dans mon coin, avec son gros ventre ! Quand j’y repense, c’était n’importe quoi. »

« Je suis très sérieux dans ce que je fais »

Malgré toutes ces facéties, Yassin Chtatou l’assure, « je suis très sérieux dans ce que je fais ». Sa trajectoire professionnelle en est la preuve : diplômé en physique-chimie, en nutrition et en coaching, le Sudiste a parfaitement géré l’extra-sportif, et peut maintenant avancer libéré dans sa carrière de combattant. Ou plutôt ses carrières de combattant. Car avant de se diriger vers les arts martiaux mixtes, Yassin Chtatou a longtemps évolué en kick-boxing, et détient d’ailleurs un record professionnel de 22-5. « Pour mon premier combat de MMA, je n’avais aucune expérience, j’étais juste un striker. Mon entraîneur était super stressé, il pensait que je n’étais pas prêt », se souvient-il. « Finalement, ça s’est tellement bien passé qu’on s’est dit qu’on pouvait continuer ! » Une nouvelle marche l’attend, le 28 juillet prochain, lors d’HEXAGONE MMA 10. À Orange, la ville dans laquelle il a grandi, Yassin Chtatou est prêt à tout pour briller.

Particulièrement investi dans sa carrière de combattant, Laïd Zerhouni a mis toutes les chances de son côté pour performer au plus haut niveau. Un engagement maximal que le Montpelliérain aura l’occasion de montrer à son public, le 28 juillet prochain, au théâtre antique d’Orange.

Dès ses premières séances de MMA, Laïd Zerhouni l’a senti : « c’était fait pour moi ». Rien d’étonnant venant du benjamin d’une famille de combattants, qui a débuté la boxe à l’adolescence pour suivre les pas de ses frères. Et depuis, la passion ne l’a pas quitté. « J’ai très vite su que je voulais tenter une carrière. Donc je m’y suis mis à fond, je ne ne fais jamais les choses à moitié. » Préparateur physique, nutritionniste, kinésithérapeute, ostéopathe… En accord avec ses ambitions, le Montpelliérain de 27 ans a donc choisi de s’entourer d’une batterie de spécialistes, pour ne rien laisser au hasard. « À partir d’un certain niveau, ça devient indispensable, donc j’ai pris les devants. Mais c’est en combattant que l’on se rend compte de ça : on échoue et on corrige. » Sa vie professionnelle, aussi, s’est construite en ce sens. « J’ai choisi des emplois qui s’adaptaient à mon sport. J’ai fait de la livraison, de la sécurité, j’ai été épicier. Aujourd’hui, j’arrive à me concentrer très sérieusement sur le MMA. »

« Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’aime ça »

Si son parcours n’a pas été préservé de quelques « mauvais choix », comme des combats acceptés à 48h de l’échéance, Laïd Zerhouni l’assure : « tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’aime ça. Et même les erreurs m’ont fait avancer. » Une bonne mentalité, qui se traduit par un palmarès impressionnant, riche de dix victoires, dont neuf avant la limite. « Je suis très agressif, c’est ce qui me caractérise », décrit le Sudiste. Sa dernière apparition dans la cage, soldée par une victoire en seulement 25 secondes, en est d’ailleurs la preuve. Mais loin de s’en contenter, Zerhouni se projette sur la suite de son histoire, qui s’écrira à domicile, le 28 juillet prochain, au théâtre antique d’Orange. « Mon objectif, c’est d’affronter les meilleurs du monde, pour, à terme, être le meilleur. Chaque nouveau combat me rapproche de ce but. »

Originaire de Moldavie, Nicolae Bivol s’est expatrié en France à la recherche d’une vie meilleure. Après des débuts professionnels réussis dans la cage, il tentera de réaliser une grosse performance lors de l’HEXAGONE MMA 10 afin de confirmer ses espoirs sportifs.

En Moldavie, où les arts martiaux sont ancrés dans la culture populaire, « beaucoup de jeunes ont du talent, mais peu ont l’opportunité de le montrer au monde ». Nicolae Bivol, lui, a pris son destin à deux mains : expatrié en France en 2017, il vient de débuter avec brio sa carrière de MMA, après avoir fait ses armes dans plusieurs autres disciplines. « Je suis ceinture noire 1er dan de taekwondo. J’ai participé à la coupe de Moldavie, à la coupe d’Europe, ainsi qu’à plusieurs compétitions de kick-boxing », énumère le combattant de 27 ans. « Il se trouve qu’un jour, un ami m’a demandé de lui servir de sparring-partner, et c’est comme ça que j’ai découvert le MMA. » Si le striking est forcément son point fort, Nicolae Bivol s’avère également performant dans les phases de préhension. Car tout au long de sa jeunesse, il a pris part aux tournois de lutte traditionnelle moldave, organisés chaque année entre les habitants de son village. « Même si on ne s’entraînait pas, on participait aux compétitions ! »

« Pour le moment, je travaille dans le bâtiment »

Maintenant qu’il habite en France -pays dont il maîtrise parfaitement la langue- Nicolae Bivol espère embrasser une trajectoire ascendante, et convertir sa passion en emploi à temps plein. « Pour le moment, je travaille dans le bâtiment, mais j’arrive quand même à m’organiser entre les entraînements et les journées sur les chantiers. » Un rythme de vie complexe, que le Moldave encaisse pourtant assez facilement. « L’année dernière, j’ai eu une petite fille. Et depuis, je suis encore plus motivé pour faire les choses, et ramener de l’argent pour elle. Tout ce que j’entreprends, c’est pour lui faciliter la vie. »

Avec sa moustache, ses tatouages et son passé de rockeur, Alix Jeanguillaume ne passe pas inaperçu quand il entre dans la cage. Une identité marquée à laquelle s’ajoute un mental à toute épreuve, forgé par des expériences de vie difficiles : nouvelle démonstration prévue le 28 juillet, sur la carte d’HEXAGONE MMA 10.

Il affirme être un lâche rien, « un type persévérant qui n’abandonne jamais ». Pour Alix Jeanguillaume, 35 ans, ce n’est ni une façade, ni une phrase prononcée à la légère, et son parcours de vie le prouve. En 2009, il est victime d’un accident de la route, percuté de plein fouet par un scooter. « Je ne pouvais plus marcher, j’ai eu une longue période en fauteuil roulant », retrace-t-il. Handicapé, il passe « de 70 à plus de 100 kilos », avant, enfin, de retrouver sa mobilité. Cet épisode particulièrement impactant est également à l’origine de sa transition vers le MMA. « Je pratiquais déjà un petit peu avant, mais après ça, j’ai fait la bascule totale. Cette liberté d’expression me convenait très bien. » Combattant complet, Alix Jeanguillaume a su profiter d’une expérience variée et de sa connaissance du haut niveau pour réussir le passage aux arts martiaux mixtes. S’il a fait ses classes en judo, lutte et karaté, c’est surtout en kempo qu’il a obtenu les meilleurs résultats : invaincu depuis 2019 dans la discipline, il détient plusieurs titres mondiaux.

« Il faut se focaliser pour avancer »

Malgré tous ces succès, c’est au MMA qu’Alix Jeanguillaume se dédie maintenant, sous la houlette de Yacine Bandoui, son entraîneur à la Climax Fight Academy de Lyon. Une ville à laquelle il est particulièrement attaché, et qu’il est fier de représenter à chaque combat. « Je suis un chauvin ! J’adore la culture et l’histoire de ma région. » Le Français possède également d’autres passions, moins communes, mais en accord avec son style, fait de multiples tatouages, et d’une moustache dont il tire maintenant son surnom, « La stache ». « J’ai été chanteur dans un groupe de métal. On a fait des grosses tournées et des gros festivals, en Russie, au Japon… Mais j’ai dû mettre ça de côté. Je ne peux pas courir après autant de choses, il faut se focaliser pour avancer. » Maintenant, c’est « tout pour le sport », entre les cours particuliers qu’il donne dans sa ville, et les combats, toujours généreux, auxquels il prend part dans la cage.

Athlète total, obnubilé par son sport, Walter Gahadza organise sa vie autour des arts martiaux. Un rythme qui se concrétise dans la cage par une belle longévité, mais surtout par un ratio impressionnant de finitions. Ancien challenger à la ceinture d’HEXAGONE MMA, le Britannique entend bien démontrer son talent le 28 juillet prochain, au théâtre antique d’Orange.

Quand on l’interroge sur ce qui l’anime, outre le sport, Walter Gahadza répond avec humour : « En fait, je ne suis pas quelqu’un de très intéressant ! Le MMA m’obsède, je ne pense qu’à ça, et je n’ai pas de place pour le reste. » Même s’il n’est évidemment pas qu’un combattant, le Britannique se définit en grande partie par les arts martiaux, et la mentalité qui en découle. « Tout ce que je fais au quotidien, c’est essayer de tirer le meilleur de moi-même. Je suis en permanence au top de ma forme, et c’est d’ailleurs l’une de mes forces en tant que combattant de MMA. Je fais en sorte de cocher toutes les cases : du striking au grappling en passant par le sommeil et la récupération. » Le fruit de ce travail se retrouve logiquement dans la cage. À 35 ans, Walter Gahadza possède une carrière bien remplie, marquée par une quinzaine de finitions et des passages dans les plus grandes organisations mondiales (BAMMA, Bellator…).

 « C’est très difficile de se poser les bonnes questions, d’être dur avec soi-même »

« J’ai eu l’occasion de connaître les deux faces de ce sport : le sommet et la chute. Être tout en haut c’est agréable, mais par expérience, on n’apprend pas beaucoup quand ça se passe bien. À l’inverse, mes défaites m’ont fait progresser. C’est très difficile de se poser les bonnes questions, d’être dur avec soi-même, mais c’est ça qui fait avancer. Je dirais que je me suis bonifié avec l’âge ! » Cette science de l’adaptation, Walter Gahadza la tire également d’un parcours personnel tortueux, écrit entre le Zimbabwe et l’Angleterre : en 2001, pour quitter un pays alors au bord de la guerre civile, ses parents ont tout sacrifié dans un grand voyage vers l’Europe. Le futur combattant, adolescent à l’époque, s’est vu offrir l’occasion de débuter une nouvelle vie, avec « plus de sécurité », et « sûrement une meilleure éducation ». « On m’a permis d’avoir des bonnes fondations. Je me devais d’en faire quelque chose. »

Largement formé sur le circuit français, où il a accumulé de l’expérience, Chresus Mokima retrouve enfin de l’activité dans la cage après cinq ans d’absence. L’objectif est clair pour le Franco-congolais, prochainement à l’affiche d’HEXAGONE MMA 10 : finir ses combats, et montrer qu’il n’a rien perdu de son niveau.

C’est pour fuir la guerre que Chresus Mokima, Congolais d’origine, a rejoint la France au début des années 2000. « J’en garde des flashs, des fragments, des anecdotes… Mais j’étais jeune, et ma famille ne m’a pas fait ressentir le danger. » Il faut dire que les parents de Chresus Mokima ont eu un impact important sur sa vie comme sur sa carrière. Car si sa mère s’est employée pour lui faire rejoindre l’Europe en urgence, son père, de son côté, a toujours encouragé sa pratique des arts martiaux. « Il a été champion de lutte au Congo, donc ça m’a forcément influencé ! », reconnaît le combattant de 31 ans. « Mais à la base, j’ai commencé la boxe anglaise pour me canaliser : j’étais un jeune particulièrement bagarreur, et il fallait tempérer ça. Depuis, j’ai beaucoup changé, je me suis assagi, et je contrôle mieux ma colère. Je suis moins dans l’affront, et plus dans le dialogue. Les arts martiaux m’ont beaucoup apporté, même dans ma vie personnelle. »

« Les anciens n’ont pas perdu la main ! »

Sur le chemin de l’apaisement, Chresus Mokima a notamment découvert le « free fight » -ancêtre du MMA- dont il a arpenté le circuit français. « À l’époque, c’était très différent de maintenant. Parfois, quand je finissais mon combat, on me demandait ‘t’es chaud, tu veux re-combattre ?’. On était inconscients. » Et alors qu’il retrouve enfin de l’activité après cinq années loin des projecteurs, le Franco-congolais entend bien « faire trembler la nouvelle génération » dans la cage d’HEXAGONE MMA. « Les jeunes d’aujourd’hui ont un niveau incomparable à celui de notre époque. Mais j’ai combattu des gros noms, et je veux montrer que les anciens n’ont pas perdu la main ! » Pour réussir ce pari, Chresus Mokima sait qu’il peut compter, entre autres, sur son expérience du haut niveau. « J’ai appris qu’il ne fallait pas laisser la décision aux juges. Je suis là pour trouver la finition. »

Malgré son jeune âge et sa petite expérience du MMA, Axel Nobou fait preuve d’une aisance déconcertante dans la cage. Confiant, il espère démontrer l’étendue de sa palette technique, le 28 juillet prochain, au théâtre antique d’Orange.

Axel Nobou se souvient très bien de ses débuts professionnels en MMA. « Je n’avais pas l’habitude de voir autant de monde ! Ça m’a fait bizarre de passer d’une toute petite salle à un public de plus de 1000 personnes. Forcément, j’étais un peu stressé. » Quelques années plus tard, pour son premier combat dans la cage d’HEXAGONE MMA, le jeune Poitevin n’a pourtant pas semblé décontenancé : à domicile, devant son public, il s’est même offert une superbe victoire par K-O au premier round. « Je n’ai pas réfléchi, j’ai fait ce que j’avais à faire. Une fois en face de mon adversaire, j’ai laissé mon corps s’exprimer, et j’ai juste pris du plaisir. » C’est peut-être un signe que le MMA est fait pour lui. D’ailleurs, même quand il ne combat pas, Axel Nobou n’est jamais bien loin des arts martiaux. En qualité d’éducateur spécialisé, il s’occupe des jeunes placés en foyer d’urgence, et leur propose notamment des initiations à la boxe, sa spécialité.

« Je les voyais se mettre au sol, soulever des mannequins… Ça m’a donné envie ! »

Sacré champion de France universitaire de la discipline au cours de ses études, il a finalement cédé à la tentation des arts martiaux mixtes, comme beaucoup d’athlètes autour de lui. « Dans la salle où je faisais ma préparation physique, il y avait aussi des combattants de MMA. Je les voyais se mettre au sol, soulever des mannequins… Ça m’a donné envie ! » Aujourd’hui, à 26 ans, et à force de travail acharné, le Franco-ivoirien estime avoir rattrapé l’avance qu’il avait en boxe, pour se construire un style de combattant complet, technique dans chaque domaine du jeu. « Je suis un danger pour les autres ! Comme mes deux derniers combats se sont terminés au premier round, je n’ai pas pu montrer tout ce que je sais faire. Mais j’ai de quoi être confiant. »

Le Français Amin Ayoub, poids léger de référence, combattra à Nantes le 7 septembre 2023, lors de l’événement co-organisé par le BRAVE CF et HEXAGONE MMA. Natif de la ville, il évoluera devant son public, et ne manquera pas d’assurer le show pour les spectateurs de la H Arena.

Le 7 septembre prochain, le BRAVE CF et HEXAGONE MMA organiseront conjointement un gala d’arts martiaux mixtes à la H Arena de Nantes, le tout premier de l’histoire de la ville. Pour cet événement exceptionnel, fruit d’une co-promotion entre deux des meilleures ligues mondiales, c’est la star Amin Ayoub, natif de la ville, qui tiendra le haut de l’affiche. Ancien champion du monde des poids légers du BRAVE CF, déterminé à reconquérir son trône, le Français évoluera cette fois à domicile, lui qui réside toujours dans la région nantaise.

Sa venue à la H Arena est un véritable événement, puisqu’avec un palmarès de 20 victoires pour 5 défaites, Amin Ayoub est actuellement l’un des meilleurs combattants de MMA tricolores toutes catégories de poids confondues. Coqueluche du public, il ne manquera pas de rassembler plus de 6000 personnes dans une salle où réside habituellement le club de handball du HBC Nantes, mais qui accueille également d’autres compétitions sportives, dont de prestigieux galas de boxe.

« Amin Ayoub fait partie de l’héritage du BRAVE CF. Depuis ses débuts en tant qu’espoir du MMA jusqu’à son titre mondial, il a marqué l’histoire de l’organisation, et parvient aujourd’hui à ramener les projecteurs sur sa ville natale, Nantes, pour le tout premier événement du BRAVE CF organisé en France. Cette soirée s’annonce mémorable », anticipe Mohammed, Shahid, président du BRAVE CF.

« Après avoir co-produit un événement en Allemagne avec la meilleure organisation locale, nous sommes très heureux de co-produire notre premier show en France avec le BRAVE CF, la meilleure organisation du Moyen-Orient », se satisfait quant à lui Jérôme Pourrut, co-fondateur d’HEXAGONE MMA. « Pour cet événement exceptionnel, nous sommes particulièrement fiers d’accueillir Amin Ayoub : en plus d’être un combattant de très haut niveau, il jouit d’une popularité énorme auprès du public français, et ramène toujours le spectacle avec lui. »

Le 7 septembre, toutes les têtes d’affiche du BRAVE CF ainsi que les meilleurs combattants d’HEXAGONE MMA seront réunis pour proposer un un gala inédit, qui fera date dans l’histoire des arts martiaux mixtes français.

Le calendrier d’HEXAGONE MMA : 

• 28 juillet 2023 : HEXAGONE MMA 10 au théâtre antique d’Orange.
• 4 août 2023 : HEXAGONE MMA 8 aux Arènes de Béziers
• 7 septembre : HEXAGONE MMA 11 à la H Arena de Nantes

Combattant de haut niveau et youtubeur à succès, Gregory Bouchelaghem a choisi de renouer avec la compétition, le 28 juillet prochain, lors d’HEXAGONE MMA 10. Plus connu sous le nom de « GregMMA », le Français entend montrer au public le combattant talentueux qu’il est resté.

« Le papy est encore là ! » À 45 ans, et alors qu’il n’a plus combattu chez les professionnels depuis 2006, Gregory Bouchelaghem a choisi de remonter dans la cage pour un baroud d’honneur particulièrement attendu au sein d’HEXAGONE MMA. « Je me dis que c’est la dernière ligne droite pour prendre du plaisir. Et puis, aujourd’hui, ma notoriété est surtout due aux vidéos que je fais sur Youtube. Beaucoup de gens ne me connaissent qu’à travers ça, et ne sont pas forcément au courant de ce que je peux donner en situation réelle. Donc c’est aussi une manière de leur montrer ce que je vaux. » En effet, même s’il est considéré comme l’un des pionniers des arts martiaux mixtes, Gregory Bouchelaghem doit sa récente célébrité au contenu qu’il produit sur internet derrière le pseudonyme « GregMMA ». Vulgarisateur hors-pair du milieu des sports de combat, le Français cumule les millions de vues, au point d’avoir fait de son retour un véritable événement. Mais comme il le répète : « avant d’être un youtubeur, je suis un combattant ». Et pas des moindres.

« Avant, j’étais toujours le faire-valoir d’un combattant local »

Introduit aux arts martiaux par le karaté, où il a atteint un bon niveau national, Gregory Bouchelaghem s’est ensuite fait un nom en grappling, avant de prendre le virage du free-fight, ancêtre du MMA. Avec neuf apparitions dans la cage au compteur (5-4), Gregory Bouchelaghem a, au cours des années 2000, côtoyé le plus haut niveau international de la discipline. Entre deux combats pour la ceinture du Cage Warriors, le Français s’est notamment illustré au M-1 et au Pride FC, l’organisation mythique de l’époque. « Avant, j’étais toujours le faire-valoir d’un combattant local. Là, c’est tout l’inverse, et ça m’excite ! » Il faut dire que pendant ses années fastes, « GregMMA » ne s’est pas ménagé. Opposé successivement à Paulo Filho et Gegard Mousasi -deux légendes du sport-, il s’est confronté à une adversité rarement connue par un athlète français.

« Aujourd’hui, je suis largement plus technique »

Toutefois, il va de soi que depuis cette époque, les choses ont changé. « Il y a vingt ans, j’étais fougueux, mais ma technique n’était pas aussi élaborée que maintenant. Aujourd’hui, je suis largement plus technique. Sur cinq minutes, c’est certain que je suis meilleur qu’à l’époque. Mais sur quinze, on verra ! » À l’image de son cardio, plusieurs interrogations persistent, mais Gregory Bouchelaghem reste certain d’une chose : le public sera au rendez-vous. « Les gens m’apprécient, et je suis sûr qu’ils viendront pour me donner de la force et me soutenir. Ça va me galvaniser quand je serai dans la cage et que la fatigue viendra. ».